Un imam décède dans l'incendie criminel de sa mosquée
4 participants
Page 1 sur 1
Un imam décède dans l'incendie criminel de sa mosquée
Bruxelles: Un imam décède dans l'incendie criminel de sa mosquée
FAIT-DIVERS - L'auteur présumé des faits a été interpellé sur place...
Un homme a mis le feu lundi soir à une mosquée chiite de Bruxelles, tuant l'imam, blessant une autre personne et détruisant en grande partie l'édifice religieux. L'acte pourrait être lié à des conflits entre courants religieux de la communauté musulmane.
Le bâtiment visé est une mosquée chiite de la ville, la plus importante parmi les quatre que compte la région de Bruxelles et son million d'habitants. Elle porte le nom de mosquée «Rida», et est située dans le quartier d'Anderlecht qui compte une forte population d'origine immigrée, et musulmane en particulier.
L'incendiaire présumé enfermé par des fidèles
Au moins un homme, armé d'une hache et d'un couteau, est entré dans l'édifice et y a répandu de l'essence avec des «accélérants» pour propager l'incendie, a précisé lors d'une conférence de presse le substitut du procureur, Jean-Marc Meilleur. Le feu s'est rapidement propagé et a ravagé une grande partie du bâtiment. «Apparemment toute la mosquée, ou presque toute la mosquée, a brûlé», a indiqué une porte-parole de la police locale, Marie Verbeke.
L'imam de la mosquée, âgé de 46 ans et père de quatre enfants selon des fidèles, a péri, victime d'intoxication par la fumée dégagée, en tentant de s'échapper du bâtiment, ont indiqué des témoins. Il s'appellait Abdallah Dadou, selon la chaîne de télévision publique belge RTBF. Un autre responsable de la mosquée, ayant tenté en vain avec l'imam d'éteindre l'incendie, a réussi in extremis à sortir, mais a été légèrement blessé par l'inhalation de la fumée.
L'homme responsable de l'incendie criminel a été interpellé sur les lieux par la police. Il a en fait été enfermé à l'intérieur de la mosquée par des fidèles qui l'ont retenu alors qu'il tentait de s'échapper, a expliqué la police. «A l'heure actuelle, il y a un seul suspect», a indiqué le substitut du procureur, sans exclure qu'il puisse y avoir des complices. Son nom n'a pas été divulgué et le procureur a souligné qu'il était trop tôt pour évoquer une piste. «On laisse toutes les portes ouvertes», a-t-il dit.
Slogans liés au conflit en Syrie
Des représentants musulmans chiites en Belgique ont eux mis en cause le mouvement salafiste sunnite, sur la base des témoignages de fidèles présents sur place au moment des faits. «Le centre islamique Rida avait déjà dû être placé sous la protection de la police voici quelques années» à la suite de menaces des salafistes, a dit la vice-présidente de l'Exécutif des musulmans de Belgique, Isabelle Praile, elle-même chiite.
Un autre responsable chiite, Azzedine Laghmich, travaillant dans la mosquée, a aussi affirmé que les slogans criés par l'agresseur, liés au conflit en cours en Syrie, pointaient en direction du mouvement salafiste anti-chiite. «C'est un salafiste, tous les témoignages des gens présents le montrent», a-t-il dit à l'AFP. Selon ce responsable, la mosquée visée avait reçu dans le passé des lettres de menace de sunnites, liées notamment au conflit en Irak. Il a mis en cause «le discours haineux prêché dans certaines mosquées» salafistes de la ville.
La communauté sunnite est largement majoritaire à Bruxelles, tandis que les chiites ne représentent qu'une infime partie des musulmans dans la capitale belge. La ministre belge de l'Intérieur, Joëlle Milquet, s'est dite «très choquée par les faits qui se sont produits», qu'elle a condamnés «avec fermeté et indignation»
Le dernier attentat visant un imam à Bruxelles remonte à 1989. Abdullah Muhammad al-Ahdal, originaire d'Arabie Saoudite, avait été assassiné par balles, ainsi que son adjoint, dans un crime jamais élucidé par les enquêteurs belges.
Avec AFP
FAIT-DIVERS - L'auteur présumé des faits a été interpellé sur place...
Un homme a mis le feu lundi soir à une mosquée chiite de Bruxelles, tuant l'imam, blessant une autre personne et détruisant en grande partie l'édifice religieux. L'acte pourrait être lié à des conflits entre courants religieux de la communauté musulmane.
Le bâtiment visé est une mosquée chiite de la ville, la plus importante parmi les quatre que compte la région de Bruxelles et son million d'habitants. Elle porte le nom de mosquée «Rida», et est située dans le quartier d'Anderlecht qui compte une forte population d'origine immigrée, et musulmane en particulier.
L'incendiaire présumé enfermé par des fidèles
Au moins un homme, armé d'une hache et d'un couteau, est entré dans l'édifice et y a répandu de l'essence avec des «accélérants» pour propager l'incendie, a précisé lors d'une conférence de presse le substitut du procureur, Jean-Marc Meilleur. Le feu s'est rapidement propagé et a ravagé une grande partie du bâtiment. «Apparemment toute la mosquée, ou presque toute la mosquée, a brûlé», a indiqué une porte-parole de la police locale, Marie Verbeke.
L'imam de la mosquée, âgé de 46 ans et père de quatre enfants selon des fidèles, a péri, victime d'intoxication par la fumée dégagée, en tentant de s'échapper du bâtiment, ont indiqué des témoins. Il s'appellait Abdallah Dadou, selon la chaîne de télévision publique belge RTBF. Un autre responsable de la mosquée, ayant tenté en vain avec l'imam d'éteindre l'incendie, a réussi in extremis à sortir, mais a été légèrement blessé par l'inhalation de la fumée.
L'homme responsable de l'incendie criminel a été interpellé sur les lieux par la police. Il a en fait été enfermé à l'intérieur de la mosquée par des fidèles qui l'ont retenu alors qu'il tentait de s'échapper, a expliqué la police. «A l'heure actuelle, il y a un seul suspect», a indiqué le substitut du procureur, sans exclure qu'il puisse y avoir des complices. Son nom n'a pas été divulgué et le procureur a souligné qu'il était trop tôt pour évoquer une piste. «On laisse toutes les portes ouvertes», a-t-il dit.
Slogans liés au conflit en Syrie
Des représentants musulmans chiites en Belgique ont eux mis en cause le mouvement salafiste sunnite, sur la base des témoignages de fidèles présents sur place au moment des faits. «Le centre islamique Rida avait déjà dû être placé sous la protection de la police voici quelques années» à la suite de menaces des salafistes, a dit la vice-présidente de l'Exécutif des musulmans de Belgique, Isabelle Praile, elle-même chiite.
Un autre responsable chiite, Azzedine Laghmich, travaillant dans la mosquée, a aussi affirmé que les slogans criés par l'agresseur, liés au conflit en cours en Syrie, pointaient en direction du mouvement salafiste anti-chiite. «C'est un salafiste, tous les témoignages des gens présents le montrent», a-t-il dit à l'AFP. Selon ce responsable, la mosquée visée avait reçu dans le passé des lettres de menace de sunnites, liées notamment au conflit en Irak. Il a mis en cause «le discours haineux prêché dans certaines mosquées» salafistes de la ville.
La communauté sunnite est largement majoritaire à Bruxelles, tandis que les chiites ne représentent qu'une infime partie des musulmans dans la capitale belge. La ministre belge de l'Intérieur, Joëlle Milquet, s'est dite «très choquée par les faits qui se sont produits», qu'elle a condamnés «avec fermeté et indignation»
Le dernier attentat visant un imam à Bruxelles remonte à 1989. Abdullah Muhammad al-Ahdal, originaire d'Arabie Saoudite, avait été assassiné par balles, ainsi que son adjoint, dans un crime jamais élucidé par les enquêteurs belges.
Avec AFP
Invité- Invité
Re: Un imam décède dans l'incendie criminel de sa mosquée
Oui quel dommage que des personnes en arrivent à faire de tels actes de violences, c'est honteux!
Re: Un imam décède dans l'incendie criminel de sa mosquée
Oui il semblerait que c'est entre deux mouvements religieux (c'est comme entre catholiques et protestants)comedie a écrit:et entre musulmans en plus.
Re: Un imam décède dans l'incendie criminel de sa mosquée
iaorana,
quand même malheureux comment on réagit lorsqu'on est aveuglé par la violence
quand même malheureux comment on réagit lorsqu'on est aveuglé par la violence
mereta- Témoin de Jéhovah
- Messages : 563
Date d'inscription : 14/11/2011
Localisation : Tahiti
Re: Un imam décède dans l'incendie criminel de sa mosquée
mereta a écrit:iaorana,
quand même malheureux comment on réagit lorsqu'on est aveuglé par la violence
(2 Corinthiens 4:4) [...] chez qui le dieu de ce système de choses a aveuglé l’intelligence des incrédules...
C'est clair que de telle agissement violent ne reflète pas l'attitude de ceux qui adore le vrai Dieu.
Nic- MODERATEUR
- Messages : 140
Date d'inscription : 08/11/2011
Re: Un imam décède dans l'incendie criminel de sa mosquée
Contre les idées reçues sur le financement des mosquées en France
On croit que les Saoudiens financent largement l'islam en France. On imagine que ces dons ne vont pas sans contrepartie. Pas si simple, explique un spécialiste.
PROPOS RECUEILLIS PAR CLÉMENT PÉTREAULT
PuBernard Godard, ancien haut fonctionnaire du ministère de l'Intérieur et des Cultes, connaît parfaitement les rouages du financement de l'islam en France. Il nous éclaire sur le rôle joué par l'Arabie saoudite dans l'Hexagone.
Le Point.fr : L'islam en France est-il majoritairement financé par l'Arabie saoudite ?
Bernard Godard : Non. On ne peut pas dire que l'islam en France est majoritairement financé par l'Arabie saoudite. Elle y contribue un peu, mais beaucoup moins que des pays comme le Qatar ou le Koweït… Il y a eu une période faste pour les promoteurs de mosquées financées par les Saoudiens pendant les années 1980, jusqu'à la première guerre du Golfe. Le symbole, c'est la mosquée d'Évry. Après 1991, il y a eu un petit infléchissement, car les Saoudiens ont été déçus du manque de soutien des musulmans de France. Et puis c'était aussi le début des attentats islamiques en France, le contexte devenait tendu. La plus spectaculaire et la dernière mosquée cathédrale construite fut celle de Lyon (inaugurée en 1995). Elle fut payée entièrement par l'Arabie saoudite sur la cassette personnelle du roi Fahd. Depuis, seule la mosquée de Mantes-la-Jolie a obtenu quelques fonds en provenance de l'Arabie saoudite, mais c'était à l'initiative de particuliers. Des financements de mosquées, il y en a toujours, qui transitent par Genève ou par Londres. Mais il ne faut pas trop les surestimer.
Le financement d'une mosquée par un pays étranger est-il accompagné de contraintes idéologiques ?
Contrairement aux idées reçues, l'argent du Golfe n'est jamais accompagné d'une contrainte doctrinale. C'est même l'inverse. Les Saoudiens ne cherchent pas à exporter le wahhabisme et ils n'ont aucune confiance dans le salafisme que l'on croise en France. Les salafistes se comportent comme des coucous : ils font leur nid dans une mosquée existante qu'ils reprennent en main. La plupart des mosquées identifiées comme telles (Longjumeau, Noisy, ou Stains) sont en fait des communautés qui ont été prises en main par des salafistes locaux. La seule exception connue est celle de la mosquée de Marseille, tenue par un leader salafiste saoudien. De jeunes prédicateurs français salafistes comme l'imam de Brest se rendent régulièrement en Arabie saoudite. Ils ne recueillent aucun fonds officiel et essayent de bricoler des financements parmi leurs réseaux de relations. Ils essayent de trouver les religieux qui ont l'oreille du prince... qui a les fonds. Mais, globalement, ce n'est pas parce que des gens d'ici ont un lien privilégié avec le mufti de Médine que cela leur permettra d'obtenir des fonds... Les Saoudiens sont méfiants, ils se sont fait arnaquer plus d'une fois !
L'Arabie saoudite ne s'occupe-t-elle donc pas d'affaires religieuses en France ?
Si, mais sans imposer de dogme ou négocier la construction de mosquées. À l'ambassade d'Arabie saoudite en France, il y a un chargé des affaires religieuses. Croyez-moi, il ne cherche pas les problèmes, au contraire. La preuve, l'Arabie saoudite a même renoué avec la mosquée de Paris, qui n'est pas franchement réputée pour son fanatisme. Le canal classique de financement des mosquées par l'Arabie saoudite aujourd'hui, c'est la Ligue islamique mondiale. Cette institution, qui dispose d'un bureau à Paris, n'aide pas à la construction initiale de mosquées. Elle paye, sur présentation de factures, des frais d'électricité ou d'entretien de locaux. Pendant longtemps, elle cherchait à encourager les convertis, il y a même eu un délégué de la Ligue islamique qui était un converti, mais cela semble aujourd'hui révolu.blié le 21/01/2016 à 11:42 | Le Point.fr
On croit que les Saoudiens financent largement l'islam en France. On imagine que ces dons ne vont pas sans contrepartie. Pas si simple, explique un spécialiste.
PROPOS RECUEILLIS PAR CLÉMENT PÉTREAULT
PuBernard Godard, ancien haut fonctionnaire du ministère de l'Intérieur et des Cultes, connaît parfaitement les rouages du financement de l'islam en France. Il nous éclaire sur le rôle joué par l'Arabie saoudite dans l'Hexagone.
Le Point.fr : L'islam en France est-il majoritairement financé par l'Arabie saoudite ?
Bernard Godard : Non. On ne peut pas dire que l'islam en France est majoritairement financé par l'Arabie saoudite. Elle y contribue un peu, mais beaucoup moins que des pays comme le Qatar ou le Koweït… Il y a eu une période faste pour les promoteurs de mosquées financées par les Saoudiens pendant les années 1980, jusqu'à la première guerre du Golfe. Le symbole, c'est la mosquée d'Évry. Après 1991, il y a eu un petit infléchissement, car les Saoudiens ont été déçus du manque de soutien des musulmans de France. Et puis c'était aussi le début des attentats islamiques en France, le contexte devenait tendu. La plus spectaculaire et la dernière mosquée cathédrale construite fut celle de Lyon (inaugurée en 1995). Elle fut payée entièrement par l'Arabie saoudite sur la cassette personnelle du roi Fahd. Depuis, seule la mosquée de Mantes-la-Jolie a obtenu quelques fonds en provenance de l'Arabie saoudite, mais c'était à l'initiative de particuliers. Des financements de mosquées, il y en a toujours, qui transitent par Genève ou par Londres. Mais il ne faut pas trop les surestimer.
Le financement d'une mosquée par un pays étranger est-il accompagné de contraintes idéologiques ?
Contrairement aux idées reçues, l'argent du Golfe n'est jamais accompagné d'une contrainte doctrinale. C'est même l'inverse. Les Saoudiens ne cherchent pas à exporter le wahhabisme et ils n'ont aucune confiance dans le salafisme que l'on croise en France. Les salafistes se comportent comme des coucous : ils font leur nid dans une mosquée existante qu'ils reprennent en main. La plupart des mosquées identifiées comme telles (Longjumeau, Noisy, ou Stains) sont en fait des communautés qui ont été prises en main par des salafistes locaux. La seule exception connue est celle de la mosquée de Marseille, tenue par un leader salafiste saoudien. De jeunes prédicateurs français salafistes comme l'imam de Brest se rendent régulièrement en Arabie saoudite. Ils ne recueillent aucun fonds officiel et essayent de bricoler des financements parmi leurs réseaux de relations. Ils essayent de trouver les religieux qui ont l'oreille du prince... qui a les fonds. Mais, globalement, ce n'est pas parce que des gens d'ici ont un lien privilégié avec le mufti de Médine que cela leur permettra d'obtenir des fonds... Les Saoudiens sont méfiants, ils se sont fait arnaquer plus d'une fois !
L'Arabie saoudite ne s'occupe-t-elle donc pas d'affaires religieuses en France ?
Si, mais sans imposer de dogme ou négocier la construction de mosquées. À l'ambassade d'Arabie saoudite en France, il y a un chargé des affaires religieuses. Croyez-moi, il ne cherche pas les problèmes, au contraire. La preuve, l'Arabie saoudite a même renoué avec la mosquée de Paris, qui n'est pas franchement réputée pour son fanatisme. Le canal classique de financement des mosquées par l'Arabie saoudite aujourd'hui, c'est la Ligue islamique mondiale. Cette institution, qui dispose d'un bureau à Paris, n'aide pas à la construction initiale de mosquées. Elle paye, sur présentation de factures, des frais d'électricité ou d'entretien de locaux. Pendant longtemps, elle cherchait à encourager les convertis, il y a même eu un délégué de la Ligue islamique qui était un converti, mais cela semble aujourd'hui révolu.blié le 21/01/2016 à 11:42 | Le Point.fr
Sujets similaires
» Guy Pierce est décédé
» Bénédiction d'un mariage homosexuel par un imam
» Richard Rudolph, un survivant des camps de concentration, est décédé en Allemagne à l’âge de 102 ans
» Versets tirés de la Bible dans dans le Coran
» La lapidation dans l'Islam
» Bénédiction d'un mariage homosexuel par un imam
» Richard Rudolph, un survivant des camps de concentration, est décédé en Allemagne à l’âge de 102 ans
» Versets tirés de la Bible dans dans le Coran
» La lapidation dans l'Islam
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum