CANADA: INQUIETUDE DES EVÊQUES
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CANADA: INQUIETUDE DES EVÊQUES
Les évêques canadiens lors de leur dernière Assemblée pleinière. © CECC
CANADA: INQUIETUDE DES EVÊQUES
Dans une lettre pastorale adressée "aux personnes de bonne volonté", les évêques canadiens lancent un appel "pressant" au respect des religions. Selon eux, la situation s'est suffisamment dégradée au Canada pour justifier une prise de position nette de l'épiscopat.
> Après une définition de la liberté religieuse - "elle comprend la capacité de choisir sa foi et de la pratiquer ouvertement, personnellement et communautairement au sein de la société", les évêques rappellent qu'elle est un droit imprescriptible: "l'Etat reconnaît et respecte - il n'accorde pas - le libre exercice de la liberté religieuse". Enfin, ils s'inquiètent des "situations qui amènent à se demander si notre droit à la liberté de conscience et de religion est toujours respecté" depuis les dix dernières années.
> Cette interrogation recouvre deux préoccupations. La première concerne un certain nombre de lois qui restreignent, selon les évêques, "le droit à l'objection de conscience chez les professionnels de la santé et du droit, les enseignants et les politiciens. Par exemple, des collèges de médecins exigent de leurs membres qui refusent de pratiquer l'avortement qu'ils redirigent leurs patients vers un collègue qui est prêt à le faire; ailleurs, des pharmaciens sont menacés d'être forcés de remplir des ordonnances de contraceptifs ou de "pilules du lendemain"; en Colombie-Britannique, au Manitoba, à Terre-Neuve et en Saskatchewan, les commissaires de mariage doivent désormais célébrer les mariages homosexuels ou présenter leur démission".
> La seconde préoccupation concerne ce que les évêques appellent le "relativisme agressif". "Moins flagrante que la persécution violente des chrétiens, la "dérision culturelle systématique des croyances religieuses", pour reprendre l'expression du pape Benoît XVI, sévit dans plusieurs régions du monde. Pour les laïcistes radicaux, toute expression de croyance religieuse doit être reléguée à la sphère privée: ils cherchent donc à priver la religion de la moindre influence sur la société. [...] La religion est de plus en plus marginalisée, et tenue pour insignifiante, étrangère, voire déstabilisante pour la société. [...] Contraindre les croyants à garder pour eux leurs convictions tandis que les athées et les agnostiques ne sont soumis à aucune restriction de cette nature, c'est en fait une forme d'intolérance religieuse".
CANADA: INQUIETUDE DES EVÊQUES
Dans une lettre pastorale adressée "aux personnes de bonne volonté", les évêques canadiens lancent un appel "pressant" au respect des religions. Selon eux, la situation s'est suffisamment dégradée au Canada pour justifier une prise de position nette de l'épiscopat.
> Après une définition de la liberté religieuse - "elle comprend la capacité de choisir sa foi et de la pratiquer ouvertement, personnellement et communautairement au sein de la société", les évêques rappellent qu'elle est un droit imprescriptible: "l'Etat reconnaît et respecte - il n'accorde pas - le libre exercice de la liberté religieuse". Enfin, ils s'inquiètent des "situations qui amènent à se demander si notre droit à la liberté de conscience et de religion est toujours respecté" depuis les dix dernières années.
> Cette interrogation recouvre deux préoccupations. La première concerne un certain nombre de lois qui restreignent, selon les évêques, "le droit à l'objection de conscience chez les professionnels de la santé et du droit, les enseignants et les politiciens. Par exemple, des collèges de médecins exigent de leurs membres qui refusent de pratiquer l'avortement qu'ils redirigent leurs patients vers un collègue qui est prêt à le faire; ailleurs, des pharmaciens sont menacés d'être forcés de remplir des ordonnances de contraceptifs ou de "pilules du lendemain"; en Colombie-Britannique, au Manitoba, à Terre-Neuve et en Saskatchewan, les commissaires de mariage doivent désormais célébrer les mariages homosexuels ou présenter leur démission".
> La seconde préoccupation concerne ce que les évêques appellent le "relativisme agressif". "Moins flagrante que la persécution violente des chrétiens, la "dérision culturelle systématique des croyances religieuses", pour reprendre l'expression du pape Benoît XVI, sévit dans plusieurs régions du monde. Pour les laïcistes radicaux, toute expression de croyance religieuse doit être reléguée à la sphère privée: ils cherchent donc à priver la religion de la moindre influence sur la société. [...] La religion est de plus en plus marginalisée, et tenue pour insignifiante, étrangère, voire déstabilisante pour la société. [...] Contraindre les croyants à garder pour eux leurs convictions tandis que les athées et les agnostiques ne sont soumis à aucune restriction de cette nature, c'est en fait une forme d'intolérance religieuse".
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