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Pourquoi les spécialistes ont-ils intérêt à dénigrer la Bible ?

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Message  gédéon22 Mer 2 Avr - 17:15

Pourquoi les spécialistes ont-ils intérêt à dénigrer la Bible ?
Les revues bibliques actuelles utilisent la compétence d’experts et d’universitaires qui généralement dénigrent la Bible. Ce phénomène est devenu particulièrement évident à partir des années 80 avec la crise des sciences humaines. Avant cette date la majorité des spécialistes des sciences bibliques et orientales (histoire, archéologie, langues anciennes) travaillaient pour des instituts religieux et écrivaient pour un public traditionnellement croyant. Depuis lors deux éléments ont complètement changé la donne:

la majorité du public est devenu incroyant (y compris les spécialistes), selon Le monde des religions de septembre-octobre 2011 (page 20), 34 % des Français se disent athées et 30 % agnostiques (64 % d’incroyants). L’hégémonie culturelle des croyants (catholiques) a donc été remplacée par l’hégémonie culturelle des incroyants (ex-catholiques).
la crise a exacerbé la concurrence dans le domaine de l’édition engendrant une course effrénée à l’audimat. Ainsi, les revues de vulgarisation ont cherché à conserver leur lectorat pour des raisons commerciales et les revues universitaires ont réagi de même auprès des comités de lecture, surtout pour des raisons de prestige.
Cette course à l’audience a engendré une dégradation considérable de la qualité et du sérieux des articles. Les grands médias sont un bon exemple de cette débauche de moyens (au sens littéral) pour satisfaire un large public friand de révélations toujours plus scandaleuses. Cette situation touche aussi le monde universitaire comme j’ai malheureusement pu le constater ( voir [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ).

Pour illustrer cette analyse, l’exemple d’une revue Le Monde de la Bible est emblématique. Le numéro 206 de septembre-octobre-novembre 2013 ( [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ) est particulièrement révélateur de cette démolition en règle de la Bible. Pour diffuser plus efficacement sa propagande, Le Monde de la Bible s’est associé au 16e Rendez-vous de l’histoire de Blois le samedi 12 octobre de 15 h 30 à 17 h 00 ( [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ). Le thème retenu: Le Dieu de la Bible est-il un dieu guerrier ? sert de fil conducteur pour éclairer la question suivante: Le Dieu de l’Ancien Testament peut apparaître cruel, despotique et guerrier. Un Dieu qui pousse à la conquête d’un territoire déjà habité par d’autres ou qui n’hésite pas à éliminer les premiers-nés des Égyptiens avant l’Exode et à noyer les armées de Pharaons dans les eaux de la mer Rouge… Un Dieu opposé au Dieu d’amour proposé dans le Nouveau Testament. Comment relire ces passages litigieux à la lumière des dernières recherches exégétiques et historiques ? L’opposition supposée entre un Dieu cruel de l’Ancien Testament et un Dieu d’amour du Nouveau Testament, constitue une attaque frontale contre la Bible (le monothéisme est implicitement nié), formulée par Marcion, un gnostique chrétien, dès le début du christianisme ( [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ).
Le Monde de la Bible aux Rendez-vous de l’histoire de Blois, contrairement à ce que croit beaucoup de gens sincères, comporte une double imposture.

En effet, le court débat proposé à la fin du colloque est une première imposture puisque les questions retenues (écrites à l’avance) sont soigneusement filtrées (censurées) pour s’accorder avec les propos des intervenants. Il n’y a donc aucun débat contradictoire avec le public, le fondement de la méthode universitaire (disputes et quolibets).
Les intervenants sont choisis en fonction de leur notoriété et non en fonction de leurs compétences. Il n’y a aucun historien du Moyen-Orient biblique. Par exemple, Benoît de Sagazan est simplement rédacteur en chef, Thomas Römer est professeur au Collège de France (exégète) et Katell Berthelot est historienne du judaïsme à l’époque hellénistique et le livre des Maccabées qui lui sert d’argument n’appartient pas à l’Ancien Testament juif.
Les intervenants supposent tous, sans exception, que la Bible véhicule les mythes fondateurs du judaïsme. Par principe l’aspect historique de la Bible est niée, les textes bibliques étant supposés provenir d’anciens mythes remaniés pour les besoins de la cause. Ce qui est grave, c’est que de nombreux arguments utilisés sont faux, voire mensongers.
Comme la dernière imposture met en cause la probité des intervenants je vais citer ces “arguments” trompeurs ou mensongers et les confronter aux faits historiques vérifiables.

Le dossier: Vraies et fausses guerres dans la Bible (page 17) est présenté par la journaliste Estelle Villeneuve. Dès le début on sait à quoi s’en tenir:
Pourtant, l’archéologie et l’exégèse historico-critique ont montré que, les rédacteurs bibliques en avaient un peu rajouté et que la guerre, dans la Bible, relevait parfois plus du discours que des faits. Tel est le paradoxe que nous avons souhaité éclairer ici.

Après ces premiers roulements de tambour, le lecteur est pressé d’en découdre avec le texte biblique (les journalistes aiment propager les rumeurs calomnieuses car cela fait vendre).

Le premier sujet: Récits de guerre dans la Bible hébraïque de Thomas Römer (pages 19-23) traite plusieurs thèmes bibliques.
Le 1er thème “Guerre et propagande” concerne en fait la stèle du pharaon Mérenptah. Bien qu’il reconnaisse que ce texte officiel est de la haute propagande puisque Israël n’a pas été anéantie, mais au contraire va entrer dans l’histoire profane, il en tire cependant un éclairage biblique: le mot «semence» associé à Israël évoque la masculinité. On peut donc dire qu’Israël apparaît comme «homme» (semence) et «Syrie» comme «femme», sans oublier que la destruction de la semence peut aussi évoquer la coutume égyptienne de couper les pénis des vaincus. L’auteur aime citer la psychanalyse pour éclairer le texte biblique, visiblement il n’a pas lu “Le livre noir de la psychanalyse”.
Le 2e thème “Saül, David et l’art de la guerre” prétend que: L’art de la guerre est une des compétences nécessaires du roi. Dans la Bible, les récits sur la royauté en Israël insistent sur le exploits guerriers des futurs rois. Cette affirmation est fausse (l’auteur a judicieusement oublié le roi Salomon “Pacifique” et pour cause) puisque Saül a été choisi par Dieu lorsqu’il était insignifiant et méprisé par certains (1Samuel 9:15-21; 10:25-27), de même David a été choisi par Dieu lorsqu’il était insignifiant à cause de son jeune âge (1Samuel 16:1-13). Römer affirme ensuite que la victoire de David contre Goliath est “fortement légendaire” car il aurait été abattu par Elhanan (2Samuel 21:19), sans remarquer que le texte de 1Chroniques 20:5 précise qu’en fait Elhanan a abattu Lahmi le frère de Goliath.
Le 3e thème “Une guerre, deux récits divergents” prétend que: dans la Bible, la défaite évidente de Juda a été transformée en victoire éclatante. Cette affirmation est fausse puisque, selon Sennachérib «Quand à lui [Ezéchias], je l’enfermai dans Jérusalem sa ville royale comme un oiseau en cage» et selon 2Rois 19:35-36 «il advint que l’ange de Yahvé sortit et frappa dans le camps des Assyriens 185000 hommes. Le matin quand on se leva, il n’y avait en tout que des cadavres, de morts! Sennachérib, roi d’Assyrie, décampa; il s’en retourna à Ninive où il resta». Il n’y a pas de contradiction, au contraire, puisque le récit biblique décrit un cuisant échec providentiel, ce qui est confirmé par l’historien Hérodote (Enquête II:141) et aussi par le fait que Sennachérib n’a pas réussi à prendre Jérusalem malgré son écrasante supériorité militaire (il avait précédemment écrasé les royaumes syriens sans difficulté).
Le 4e thème “Yahvé, dieu de la guerre” prétend que: Ce lien étroit entre le dieu biblique et la guerre se reflète aussi dans le nom «Yahvé sebâ’ôt» signifiant «Yahvé (dieu) des armées», mais il précise un peu plus loin: La plupart des textes suggèrent cependant des armées célestes sous les ordres de Yahvé.
Le 5e thème “La conquête de Canaan, une guerre littéraire” prétend que: la première partie du livre de Josué ne reflètent pas une réalité historique —la naissance d’Israël est le résultat est le résultat d’un processus de sédentarisation long et complexe. Il s’agit d’une invention littéraire des scribes judéens du VIIe siècle av.J.C. Cette accusation répétée ad nauseum par les archéologues est évidemment complètement aberrante, voir le dossier intitulé Dating the Birth of Israel: ca. 1500 or 1200 BCE ? ).
Le 6e thème “L’utopie de la fin de la guerre” suppose que la fin de la guerre est une utopie alors que les textes bibliques disent explicitement le contraire: Il essuiera toute larme de leurs yeux: de mort, il n’y en aura plus; de pleur, de cri et de peine, il n’y en aura plus (Apocalypse 21:4).
Le deuxième sujet Yahvé dieu des armées d’André Lemaire (pages 25-27) prétend que ce dieu des armées est un héritage culturel cananéen, un ersatz du Ba‘al, dieu de l’orage et du combat alors que Dieu n’est associé à l’orage que 2 fois dans toute la Bible (Isaïe 28:2, Ezéchiel 38:9). Il écrit: Tout en rejetant finalement le culte de Ba‘al lors du coup d’état de Jéhu en 841, la tradition israélite a pu reprendre certains aspects de ses caractéristiques divines en les intégrant dans la personnalité de la divinité nationale, Yahvé. Non seulement Lemaire utilise une chronologie biblique erronée (la chronologie est l’œil de l’histoire), le coup d’état de Jéhu étant daté de 885 et non en 841, voir le dossier Dating the Biblical Chronology, mais il contredit aussi le texte biblique puisque les représentations matérielles de la divinité sont formellement interdites (Exode 20:4-5), les statues religieuses étant des chimères (Isaïe 44:9-20). De plus, pour se démarquer complètement du dieu Baal, mot signifiant “(seul) Maître”, les Israélites, à partir de 725, n’ont même plus été autorisé à utiliser ce nom pour désigner Dieu (Osée 2:18-19), qui est changé en boshet “honte” dans quelques noms propres (Ishbaal et Jerubbaal deviennent Ishboshet et Jerubbeshet). En fait, Lemaire rejette l’authenticité de la Bible, il écrit concernant le herem: leur caractère légendaire semble assez évident et dû à une rédaction deutéronomiste vers la fin du VIIe siècle.
Le troisième sujet Contre les Séleucides: une vraie guerre deux discours de Katell Berthelot (pages 29-31) prétend qu’il y a deux récits différents au sein de la Bible, sauf que, comme le rappelle la Bible de Jérusalem, les deux livres des Maccabées ne font pas partie du canon biblique mais sont des apocryphes.
Le quatrième sujet Lakish ou l’art de la guerre de Philippe Abrahami (pages 33-37) prétend que la ville de Lakish a été prise par Sennachérib en 701 av. J.C. alors que, selon la Bible cette ville a été prise en 712 av. J.C. lorsque Sennachérib était le corégent de Sargon (2Rois 18:13-17, 19:9; 2Chroniques 32:9; Isaïe 20:1,36:1, 37:9), voir le dossier Dating the Sennacherib’s Campaign to Judah. Sur la photo de la prise de Lakish (page 37) on voit nettement Sargon sur son trône avec en face de lui son corégent (identifiable grâce à sa ressemblance avec le roi et à ses deux rubans derrière la tête) dont le nom Sennachérib est écrit dans l’étiquette au dessus ainsi que son titre de corégent (MAN écrit avec 2 têtes de clou signifiant “second”) et non de roi (LUGAL).
La conclusion du dossier par Benoît de Saragan (page 38) retient uniquement les parties erronées des quatre sujets précédents car il croit en la “fée Archéologie” (pages 46-47) qui est pourtant devenue, comme le dénonce Michel al-Maqdissi (Directeur du Service des fouilles et études archéologiques à la Direction générale des Antiquités et des Musées de Syrie): une «archéologie de la décadence» qui cède aux sirènes des pétrodollars faciles et accepte compromissions et censures. Tout cela qui montre que le but premier de cette revue est bien de discréditer la Bible. Ce n’est pas nouveau ces gens-là sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, qui se déguisent en apôtres du Christ. Et rien d’étonnant: Satan lui-même se déguise bien en ange de lumière. Rien donc de surprenant si ses ministres aussi se déguisent en ministres de justice (2 Corinthiens 11:13-15, Bible de Jérusalem).
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Message  JORDAN Jeu 3 Avr - 12:14

Merci mon cher frère bien aimé de cet article.
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Message  Invité Jeu 3 Avr - 15:02

Oui merci cher frère

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Pourquoi les spécialistes ont-ils intérêt à dénigrer la Bible ? Empty Re: Pourquoi les spécialistes ont-ils intérêt à dénigrer la Bible ?

Message  gédéon22 Jeu 3 Avr - 15:18

Oui le sujet est très bien fait.
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