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Le jeûne : une pratique dépassée ?

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Le jeûne : une pratique dépassée ?  Empty Le jeûne : une pratique dépassée ?

Message  Dov Mar 8 Juil - 5:24

L’appel de Muḥammad


Muḥammad naquit à La Mecque (arabe Makka), en Arabie saoudite, vers 570 de notre ère. Son père, ʽAbd Allāh, mourut avant sa naissance. Sa mère, Āmina, mourut alors qu’il avait environ six ans. À l’époque, les Arabes rendaient une forme de culte à Allāh; leur centre religieux se situait dans la vallée de La Mecque, sur le site sacré de la Kaʽba, un simple bâtiment cubique où l’on vénérait un météorite noir. Selon la tradition islamique, “la Kaʽba fut construite par Adam suivant un modèle céleste et fut rebâtie après le déluge par Abraham et Ismaël”. (Histoire des Arabes [angl.], Philip Hitti.) Elle devint un sanctuaire dédié à 360 idoles, une pour chaque jour de l’année lunaire.
En grandissant, Muḥammad remit en cause les pratiques religieuses de son temps. John Noss déclare dans son livre Les religions de l’humanité (angl.): “[Muḥammad] était troublé par les heurts incessants qui déchiraient les chefs des Qurayshites [tribu à laquelle appartenait Muḥammad], engagés ouvertement dans des conflits religieux et des querelles d’honneur. Il se désolait encore plus des survivances primitives dans la religion arabe, ainsi que du polythéisme et de l’animisme idolâtriques, de l’immoralité sexuelle qui avait cours lors des réunions et des fêtes religieuses, de l’ivrognerie, du jeu et de la danse, autant de choses qui étaient en vogue, et de ce qu’on enterrait vives les filles nouveau-nées non désirées, pas seulement à La Mecque, mais encore dans toute l’Arabie.” — Sourate 6:137.
Muḥammad avait une quarantaine d’années quand il devint prophète. Il avait l’habitude d’aller méditer seul dans une caverne d’une montagne proche, appelée Ghār Ḥirāʼ; il affirma avoir reçu son appel à devenir prophète à l’une de ces occasions. La tradition musulmane rapporte qu’à cet endroit un ange, identifié par la suite à Gabriel, lui ordonna de réciter au nom d’Allāh. Muḥammad ne répondit pas, si bien que l’ange ‘le saisit de force et le serra si fort que la pression devint insupportable’. L’ange répéta alors son ordre. De nouveau, Muḥammad ne broncha pas; alors l’ange ‘l’étouffa’ une nouvelle fois. Il renouvela l’opération à trois reprises avant que Muḥammad ne se mette à réciter ce qu’on allait tenir pour la première d’une série de révélations qui constituent le Qurʼān. Une autre tradition raconte que l’inspiration divine parvint à Muḥammad comme par le tintement d’une cloche. — Le Livre de la Révélation (angl.), Ṣaḥīḥ Al-Bukhārī.


Révélation du Qurʼān



Qu’est-ce qui passe pour être la première révélation reçue par Muḥammad? Les autorités islamiques s’accordent généralement à affirmer qu’il s’agissait des cinq premiers versets de la sourate 96, intitulée Al-ʽAlaq, “Le caillot de sang”. On y lit:
“Au nom de Dieu: celui qui fait miséricorde, le Miséricordieux.
Lis au Nom de ton Seigneur qui a créé!
Il a créé l’homme d’un caillot de sang.
Lis!..
Car ton Seigneur est le Très-Généreux
qui a instruit l’homme au moyen du calame,
et lui a enseigné ce qu’il ignorait.”
— DM.

Selon Le Livre de la Révélation, une source arabe, Muḥammad répondit: “Je ne sais pas lire.” Il dut donc apprendre les révélations par cœur pour être en mesure de les répéter et de les réciter. Les Arabes avaient la mémoire exercée, et Muḥammad ne faisait pas exception. Combien de temps lui fallut-il pour recevoir tout le message du Qurʼān? On pense d’ordinaire que les révélations lui parvinrent sur une période de 20 à 23 ans, d’environ 610 de notre ère jusqu’à sa mort en 632.
Les sources musulmanes expliquent qu’aussitôt après avoir reçu chaque révélation, Muḥammad la récitait à ceux qui se trouvaient à proximité. Ceux-ci l’apprenaient par cœur à leur tour et la récitaient pour s’en souvenir. Comme les Arabes ne connaissaient pas le papier, Muḥammad fit écrire les révélations par des scribes sur les matériaux rudimentaires dont on disposait alors, tels que des omoplates de chameaux, des feuilles de palmier, du bois et du parchemin. Ce n’est cependant qu’après la mort du prophète que les successeurs et compagnons de Muḥammad donnèrent au Qurʼān sa forme actuelle. Cela se produisit sous le règne des trois premiers califes, ou chefs musulmans.
Muhammad Pickthall, un traducteur, écrit: “Toutes les sourates du Qurʼān avaient été couchées par écrit avant la mort du Prophète, et de nombreux musulmans avaient gravé tout le Qurʼān dans leur mémoire. Mais les sourates écrites étaient disséminées parmi le peuple; et lorsqu’au cours d’une bataille (...) un grand nombre de ceux qui connaissaient tout le Qurʼān par cœur furent tués, on rassembla la totalité du Qurʼān et on le mit par écrit.”
La vie islamique est régie par trois autorités: le Qurʼān, le ḥadīth et la sharīʽa. (Voir l’encadré ci-dessous.) Les musulmans croient que le Qurʼān en arabe est la forme la plus pure de la révélation, car, selon eux, c’est dans cette langue que Dieu s’exprima par l’intermédiaire de Gabriel. La sourate 43:3 dit: “Oui, nous en avons fait un Coran arabe! — Peut-être comprendrez-vous!” (DM). Dès lors, toute traduction est vue comme une édulcoration qui fait perdre au texte une partie de sa pureté. D’ailleurs, certains érudits islamiques refusent de traduire le Qurʼān. À leurs yeux, “traduire, c’est toujours trahir”, si bien que “les musulmans ont de tout temps désapprouvé et parfois interdit toute tentative pour le rendre dans une autre langue”, déclare J. Williams, maître de conférences, spécialiste de l’histoire islamique.


Expansion de l’islām


Muḥammad rencontra de grands obstacles pour fonder sa nouvelle religion. Il fut rejeté par les habitants de La Mecque, et même par sa propre tribu. Après avoir été persécuté et haï 13 ans durant, il déplaça ses activités au nord, à Yathrib, connue par la suite sous le nom de al-Madīna (Médine), la ville du prophète. Cette émigration, l’hijra, qui eut lieu en 622 de notre ère, fut un jalon important de l’histoire de l’islām; cette date fut par la suite retenue comme point de départ du calendrier islamique.
Finalement, Muḥammad accéda au pouvoir quand il obtint la reddition de La Mecque en janvier de l’an 630 (8 A.H.) et qu’il en devint le chef. Détenant l’autorité temporelle et religieuse, il était à même de débarrasser la Kaʽba des images idolâtriques qu’elle renfermait et d’en faire le pôle d’attraction des pèlerinages à La Mecque, qui se perpétuent à notre époque. — Voir les pages 289 et 303.
Quelques décennies après la mort de Muḥammad, survenue en 632, l’islām s’était propagé jusqu’en Afghanistan et même en Tunisie, en Afrique du Nord. Au début du VIIIe siècle, la foi du Qurʼān avait pénétré en Espagne et atteint la frontière française. Le professeur Ninian Smart a déclaré à ce sujet dans son livre Origines de la longue quête (angl.): “Considéré d’un point de vue humain, l’exploit réalisé par un prophète arabe ayant vécu au VIe et au VIIe siècle après Christ est renversant. Cet homme fut à l’origine d’une nouvelle civilisation. Mais il va de soi que pour le musulman cette œuvre était divine et l’exploit accompli par Allāh.”
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