Divisions à la mort de Muḥammad
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Divisions à la mort de Muḥammad
La mort du prophète provoqua une crise. Il mourut sans laisser de descendant mâle et sans avoir clairement désigné de successeur. Philip Hitti explique: “Le califat [dignité de calife] est donc la difficulté la plus ancienne que l’islām ait eu à résoudre. Cette question est toujours brûlante. (...) Pour reprendre les paroles de l’historien musulman Al-Shahrastānī [1086-1153], ‘jamais un débat n’entraîna dans l’islām autant d’effusions de sang que celui portant sur le califat (imāma)’.” Comment résolut-on le problème en 632? “Abu-Bakr (...) fut désigné (le 8 juin 632) comme successeur de Muḥammad par une sorte d’élection à laquelle participèrent les chefs présents dans la capitale, al-Madīna.” — Histoire des Arabes.
Le successeur du prophète allait être un chef, un khalīfa, ou calife. Cependant, la question de savoir qui étaient les successeurs authentiques de Muḥammad devint une cause de divisions dans les rangs de l’islām. Les musulmans sunnites acceptent le principe d’une charge élective plutôt qu’attribuée en fonction des liens du sang avec le prophète. Ils croient par conséquent que les trois premiers califes, Abū Bakr (le beau-père de Muḥammad), ʽUmar (le conseiller du prophète) et ʽUthmān (le gendre du prophète), étaient les successeurs légitimes de Muḥammad. Les musulmans shīʽites ne sont pas de cet avis: ils disent que l’autorité véritable se transmet dans la lignée du prophète par son cousin et gendre ʽAlī ibn Abī Ṭālib, le premier imām (chef et successeur), qui épousa Fāṭima, la fille préférée de Muḥammad. De leur mariage naquirent Ḥasan et Ḥusayn, petits-fils de Muḥammad. Les shīʽites prétendent aussi “que dès le départ Allāh et son Prophète avaient clairement désigné ʽAlī comme seul successeur légitime, mais que les trois premiers califes avaient usurpé la charge qui lui revenait de droit”. (Histoire des Arabes.) Évidemment, telle n’est pas l’opinion des musulmans sunnites.
Qu’arriva-t-il à ʽAlī? Lorsqu’il régna en qualité de quatrième calife (656-661), une lutte pour le pouvoir s’engagea entre lui et le gouverneur de Syrie, Muʼāwiya. Ils se livrèrent bataille, mais pour ne pas répandre davantage de sang musulman, ils soumirent leur querelle à un arbitrage. En acceptant cet arbitrage, ʽAlī affaiblit sa cause et s’aliéna nombre de ses disciples, dont les khāridjites (séparatistes), qui devinrent ses ennemis mortels. En 661, ʽAlī fut assassiné par un zélote khāridjite avec un sabre empoisonné. Les deux groupes (les sunnites et les shīʽites) étaient à couteaux tirés. La branche sunnite de l’islām choisit alors un chef d’entre les Omeyyades, de riches chefs de La Mecque qui n’étaient pas de la famille du prophète.
Pour les shīʽites, Ḥasan, fils premier-né de ʽAlī et petit-fils du prophète, était le véritable successeur de Muḥammad. Toutefois, il abdiqua et fut assassiné. Son frère Ḥusayn devint le nouvel imām, mais lui aussi fut tué, par les troupes omeyyades le 10 octobre 680. Sa mort, ou son martyre, comme le considèrent les shīʽites, a eu un effet considérable sur le shīʽat ʽAlī, le parti de ʽAlī, jusqu’à ce jour. Ils croient que ʽAlī fut le véritable successeur de Muḥammad et le premier “imām protégé par Dieu de l’erreur et du péché”. ʽAlī et ses successeurs furent considérés par les shīʽites comme des enseignants infaillibles dotés du “don divin de l’impeccabilité”. La plus importante branche des shīʽites croit qu’il n’y a eu que 12 vrais imāms, et que le dernier, Muḥammad al-Muntaẓar, disparut (en 878) “dans la grotte de la grande mosquée de Sāmarrā sans laisser de descendance”. De cette manière, “il devint ‘l’imām caché (mustatir)’ ou ‘attendu (muntaẓar)’. (...) En temps voulu, il apparaîtra en qualité de Mahdi (celui que guide Dieu) pour rétablir le véritable islām, conquérir le monde entier et introduire un court millénium avant la fin de toutes choses”. — Histoire des Arabes.
Chaque année, les shīʽites commémorent le martyre de l’imām Ḥusayn. Ils font des processions au cours desquelles certains s’entaillent la chair avec des couteaux ou des épées et s’infligent d’autres souffrances. Plus récemment, on a davantage parlé des musulmans shīʽites en raison de leur zèle à défendre les causes islamiques. Ils ne représentent pourtant dans le monde que 20 % des musulmans, dont la majorité est sunnite. Mais, à présent, penchons-nous sur quelques enseignements de l’islām et voyons l’influence qu’exerce la foi islamique sur la vie des musulmans.
Le successeur du prophète allait être un chef, un khalīfa, ou calife. Cependant, la question de savoir qui étaient les successeurs authentiques de Muḥammad devint une cause de divisions dans les rangs de l’islām. Les musulmans sunnites acceptent le principe d’une charge élective plutôt qu’attribuée en fonction des liens du sang avec le prophète. Ils croient par conséquent que les trois premiers califes, Abū Bakr (le beau-père de Muḥammad), ʽUmar (le conseiller du prophète) et ʽUthmān (le gendre du prophète), étaient les successeurs légitimes de Muḥammad. Les musulmans shīʽites ne sont pas de cet avis: ils disent que l’autorité véritable se transmet dans la lignée du prophète par son cousin et gendre ʽAlī ibn Abī Ṭālib, le premier imām (chef et successeur), qui épousa Fāṭima, la fille préférée de Muḥammad. De leur mariage naquirent Ḥasan et Ḥusayn, petits-fils de Muḥammad. Les shīʽites prétendent aussi “que dès le départ Allāh et son Prophète avaient clairement désigné ʽAlī comme seul successeur légitime, mais que les trois premiers califes avaient usurpé la charge qui lui revenait de droit”. (Histoire des Arabes.) Évidemment, telle n’est pas l’opinion des musulmans sunnites.
Qu’arriva-t-il à ʽAlī? Lorsqu’il régna en qualité de quatrième calife (656-661), une lutte pour le pouvoir s’engagea entre lui et le gouverneur de Syrie, Muʼāwiya. Ils se livrèrent bataille, mais pour ne pas répandre davantage de sang musulman, ils soumirent leur querelle à un arbitrage. En acceptant cet arbitrage, ʽAlī affaiblit sa cause et s’aliéna nombre de ses disciples, dont les khāridjites (séparatistes), qui devinrent ses ennemis mortels. En 661, ʽAlī fut assassiné par un zélote khāridjite avec un sabre empoisonné. Les deux groupes (les sunnites et les shīʽites) étaient à couteaux tirés. La branche sunnite de l’islām choisit alors un chef d’entre les Omeyyades, de riches chefs de La Mecque qui n’étaient pas de la famille du prophète.
Pour les shīʽites, Ḥasan, fils premier-né de ʽAlī et petit-fils du prophète, était le véritable successeur de Muḥammad. Toutefois, il abdiqua et fut assassiné. Son frère Ḥusayn devint le nouvel imām, mais lui aussi fut tué, par les troupes omeyyades le 10 octobre 680. Sa mort, ou son martyre, comme le considèrent les shīʽites, a eu un effet considérable sur le shīʽat ʽAlī, le parti de ʽAlī, jusqu’à ce jour. Ils croient que ʽAlī fut le véritable successeur de Muḥammad et le premier “imām protégé par Dieu de l’erreur et du péché”. ʽAlī et ses successeurs furent considérés par les shīʽites comme des enseignants infaillibles dotés du “don divin de l’impeccabilité”. La plus importante branche des shīʽites croit qu’il n’y a eu que 12 vrais imāms, et que le dernier, Muḥammad al-Muntaẓar, disparut (en 878) “dans la grotte de la grande mosquée de Sāmarrā sans laisser de descendance”. De cette manière, “il devint ‘l’imām caché (mustatir)’ ou ‘attendu (muntaẓar)’. (...) En temps voulu, il apparaîtra en qualité de Mahdi (celui que guide Dieu) pour rétablir le véritable islām, conquérir le monde entier et introduire un court millénium avant la fin de toutes choses”. — Histoire des Arabes.
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