Refuser la mode “islamique” ?
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Refuser la mode “islamique” ?
Refuser la mode “islamique” ?
Le « burkini » enflamme le débat politique. Ce maillot de bain – combinaison couvrant jambes bras et cheveux – est vendu 62,95 € sur le site de la chaîne de magasins britanniques Marks and Spencer.
De quoi s’agit-il ?
C’est l’un des exemples de produits développés par quelques marques occidentales pour conquérir une partie de la clientèle des femmes musulmanes pratiquantes dans le monde. L’été dernier, le japonais Uniqlo a lancé une première collection de vêtements dits « pudiques » en Asie. Ses voiles et tuniques sont aujourd’hui vendus à Londres. En janvier, la marque italienne Dolce et Gabbana a, elle, lancé sa première ligne de voiles et robes longues destinées à la clientèle fortunée des pays arabes.
De nombreuses critiques
Hier, la philosophe Élisabeth Badinter a appelé à boycotter les marques occidentales qui développent des vêtements destinés à concilier mode et préceptes de l’islam, comme le fait de se couvrir les cheveux. Elle a ajouté sa voix à un concert de réprobations qui s’est exprimé tout au long de la semaine. Mercredi, Laurence Rossignol, la ministre des Droits des femmes, a jugé « irresponsable » cette stratégie des marques de vêtements. « Lorsque des marques investissent ce marché […] parce qu’il est lucratif, un marché pour les pays d’Europe, pas un marché pour les pays du Golfe […], elles se mettent en retrait de leur responsabilité sociale, et d’un certain point de vue font la promotion de l’enfermement du corps des femmes », a-t-elle insisté sur RMC.
« Stigmatiser » les musulmanes
« Est-ce que la France n’a pas d’autre souci, alors qu’elle combat le terrorisme, que de stigmatiser les femmes musulmanes ? Y en a ras-le-bol ! », a rétorqué Abdallah Zekri, président de l’Observatoire contre l’islamophobie et secrétaire général du Conseil français du culte musulman (CFCM). « Est-ce qu’un ministre a le droit de s’ingérer dans la manière dont une femme souhaite s’habiller, dans la mesure où elle respecte les lois de la République et qu’elle ne cache pas son visage ? » Seul le voile dissimulant le visage, de type niqab ou burqa, est proscrit dans l’espace public depuis 2011, l’interdiction de tout signe religieux ostentatoire (dont le hidjab) devant en outre être respectée par les agents publics et les élèves des établissements scolaires laïcs depuis 2004.
Un marché lucratif
La mode « modeste » ou « pudique » est un marché qui se chiffre en centaines de milliards d’euros à l’échelle mondiale. Après les produits alimentaires halal et la finance islamique, le secteur de la mode offre des perspectives lucratives aux entreprises. La « modest fashion » pèse 230 milliards de dollars, et pourrait atteindre 327 milliards de dollars en 2020.
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Le « burkini » enflamme le débat politique. Ce maillot de bain – combinaison couvrant jambes bras et cheveux – est vendu 62,95 € sur le site de la chaîne de magasins britanniques Marks and Spencer.
De quoi s’agit-il ?
C’est l’un des exemples de produits développés par quelques marques occidentales pour conquérir une partie de la clientèle des femmes musulmanes pratiquantes dans le monde. L’été dernier, le japonais Uniqlo a lancé une première collection de vêtements dits « pudiques » en Asie. Ses voiles et tuniques sont aujourd’hui vendus à Londres. En janvier, la marque italienne Dolce et Gabbana a, elle, lancé sa première ligne de voiles et robes longues destinées à la clientèle fortunée des pays arabes.
De nombreuses critiques
Hier, la philosophe Élisabeth Badinter a appelé à boycotter les marques occidentales qui développent des vêtements destinés à concilier mode et préceptes de l’islam, comme le fait de se couvrir les cheveux. Elle a ajouté sa voix à un concert de réprobations qui s’est exprimé tout au long de la semaine. Mercredi, Laurence Rossignol, la ministre des Droits des femmes, a jugé « irresponsable » cette stratégie des marques de vêtements. « Lorsque des marques investissent ce marché […] parce qu’il est lucratif, un marché pour les pays d’Europe, pas un marché pour les pays du Golfe […], elles se mettent en retrait de leur responsabilité sociale, et d’un certain point de vue font la promotion de l’enfermement du corps des femmes », a-t-elle insisté sur RMC.
« Stigmatiser » les musulmanes
« Est-ce que la France n’a pas d’autre souci, alors qu’elle combat le terrorisme, que de stigmatiser les femmes musulmanes ? Y en a ras-le-bol ! », a rétorqué Abdallah Zekri, président de l’Observatoire contre l’islamophobie et secrétaire général du Conseil français du culte musulman (CFCM). « Est-ce qu’un ministre a le droit de s’ingérer dans la manière dont une femme souhaite s’habiller, dans la mesure où elle respecte les lois de la République et qu’elle ne cache pas son visage ? » Seul le voile dissimulant le visage, de type niqab ou burqa, est proscrit dans l’espace public depuis 2011, l’interdiction de tout signe religieux ostentatoire (dont le hidjab) devant en outre être respectée par les agents publics et les élèves des établissements scolaires laïcs depuis 2004.
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